LE CRIME DE LA BANQUE

Polar d’Hervé de BONVOISIN

Bienvenue dans le monde ultra discret et feutré d’une banque privée centenaire et renommée qu’Hervé de Bonvoisin, de sa démarche assurée d’ancien banquier, nous fait découvrir. L’intrigue, ponctuée de très curieux meurtres, est relatée par le descendant, Paul Beaupré-Talbot, du fond de sa prison. Il tente de se reconstruire, après le drame et de reconstituer page à page le fil de toute cette histoire, entre lien sentimental, attachement aux valeurs ancestrales et grandes traditions bancaires et le chambardement directorial, suite au rachat de la banque par une curieuse firme italienne … C’est le fameux commissaire Maloise qui en tirera les conclusions et dénouera les fils… Une écriture élégante et teintée d’humour, ponctuée de réflexions amusantes et parfois amères sur l’ancien et le nouveau monde d’une banque qui, comme bien d’autres, se voit avalée et tremble sur ses bases. dans un climat devenu délétère…. Attention, polar en « col blanc » !

Après des années d’assoupissement dans le confort d’une vie policée, de conversations feutrées et de relations courtoises où chacun se sentait à une place immuable, soudain la banque s’ébrouait comme un fauve après la sieste. Il était effrayant de constater que personne ne paraissait regretter la situation d’avant. Mieux, tout le monde se réjouissait, avec une crainte honteuse et délicieuse, de l’intrusion parmi nous d’un embryon de vie sauvage.

Alors Beaupré, vous ne reconnaissez plus le bureau de votre père ? J’espère que vous n’êtes pas catastrophé par le goût de Roffé. Sebastiano aime l’avant-garde, c’est pour cela que je l’ai fait venir auprès de moi. Nous allons financer l’art contemporain. On va dépoussiérer cette banque, j’espère que vous ne m’en voudrez pas. Bon, parlez-moi du dossier que vous avez apporté et asseyez-vous dans un des fauteuils de Martin Szekely. Je ne les trouve pas très confortables, mais Sebastiano a insisté pour les mettre ici. Vous verrez, c’est le seul homme auquel je ne peux résister. Alors, quelle est cette triste affaire de l’armateur norvégien ? Ne soyez pas surpris si je continue à lire, je peux faire deux choses à la fois..

Mendera, cependant, n’en démordait pas : « Vous verrez, persifla-t-il, la banque va changer sous l’influence de notre président. Nous étions un club, nous allons devenir une fraternité. On s’appelait par nos noms de famille, on s’appellera par nos prénoms, nous avions des usages, nous aurons des règles, nous avions des devoirs, nous aurons des droits. Les francs-maçons rejettent le passé, les racines, ils  n’acceptent que les leurs, celles de la raison. Nous agissions par intuition qui, comme chacun sait, est souvent la fille de l’expérience. Tout cela sera fini. Nous entrerons dans le royaume de l’explicite, de la démonstration et de la fausse nouveauté. On créera des nouveaux concepts pour habiller des pensées anciennes et on travaillera dans une société de plus en plus morcelée où nous ne saurons plus ce que fait le voisin. On inventera donc le concept de commu-nication que l’on mettra à toutes les sauces pour se donner bonne conscience. »

J’aimerais exagérer, mais je suis sans doute bien en deçà de la réalité de demain. On n’aura plus que le mot progrès à la bouche, et il agira comme un rouleau compresseur. Le culte du progrès est totalitaire, il diabolise les situations acquises, ignore le passé, pervertit les réformes, méprise le présent. Vous pourriez me faire dire, sans grand effort, qu’il est proche du mal absolu. Il va de pair avec notre monde capitaliste, poursuivant le profit à travers tout, créant et vantant des besoins inutiles, démolissant l’existant pour promouvoir le nouveau, tout cela pour continuer à consommer le plus possible car, comme l’écrivait Lampedusa, il faut que tout change pour que rien ne change. Cela nous fait vivre dans un monde d’illusion, mais la question fondamentale reste : mourrons-nous heureux, sans avoir connu la frustration ? Alors qu’est-ce le progrès qui ne répond pas à cette question fondamentale ?

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