HAUTE DUNE

Le nouveau roman d’Anne Bolloré vient tout juste de sortir ! Elle nous emmène cette fois entre mer et campagne bretonne, au XIXe siècle sur fond de Belle Époque. Une passionnante approche socio-culturelle et artistique sur fond d’intrigue amoureuse et de houle.

La baie de Concarneau, Beg-Meil, la plage des Dunes, les saisons s’écoulent entre travaux des champs et contemplation de l’Océan … en 1885 !
Au loin, les derniers feux de la conquête du Tonkin, bateaux de guerre et combats incertains.
Qu’adviendra-t-il de la rencontre de Marie-Anne Lemoulin Driant, jeune nantaise en visite dans sa future belle-famille, avec Alexander Harrison, peintre de Philadelphie, déjà célèbre à Paris (quelques années plus tard, il inspirera Marcel Proust), qui s’isole dans son atelier de Haute-Dune pour saisir la vague idéale ?

CONCARNEAU (extraits du texte)

… A l’approche de Concarneau, la Ville Close leur apparut en contrebas comme une puissante forteresse au centre d’un miroir d’eau. Élevée par les ducs de Bretagne, occupée au cours des siècles par les partisans de la France ou de l’Angleterre, modifiée pour la dernière
fois par le célèbre Vauban, Concarneau avait longtemps abrité plus de gens d’armes et d’individus cherchant à se faire oublier que de pêcheurs. Dans les temps anciens, on n’y trouvait que quelques chaloupes sardinières, béquillées sur la vasière. Pêcher et saler le poisson relevait de l’artisanat familial ; pressées et mises en barils, les sardines devenaient
une sorte de pâtée, consommable pendant sept ou huit mois, que l’on envoyait, par mer ou par route, nourrir les pauvres et les religieux des monastères.

A la recherche de la vague parfaite … (extraits du texte)

Sur chacune des toiles qu’il retournait et montrait à ses visiteurs, des flots déferlaient sur une grève, toujours la même, la plage de Beg-Meil. Celle-ci, s’étirant de Mousterlin jusqu’à la pointe du sémaphore, ferme les marécages de Fouesnant. Dans chaque tableau, le ciel, l’eau et le sable
revêtaient des couleurs différentes. Sur certains, l’océan, lisse dans le lointain, déferlait sur la plage en crêtes mousseuses. Parfois on voyait leur transformation – selon que le vent manquait ou forcissait – en gaze chatoyante sur l’estran, ou en touffes de cette écume volante, poisseuse de sel, que l’on appelle moutons. Sur une toile, des vagues céruléennes et émeraude se pressaient les unes contre les autres pour se résoudre en un bouillonnement blanc. Sur une
autre, le soleil, réduit à la taille d’une orange, était inexorablement attiré par des crêtes d’encre et d’anthracite. Ailleurs, la mer reflétait, comme un miroir de métal, un ciel où le gris de la nuit repoussait le jaune d’un astre sans chaleur.

ÉVÉNEMENTIEL et PRESSE

  • Dédicace 22 juin 2024 à Concarneau, Aux 4 sardines Atelier-galerie d’Anh Gloux
  • 17 avenue du Docteur Nicolas 29900 – Concarneau
  • https://www.aux4sardines.com/